• Edith Piaf

     

    Edith Piaf> Résumé de sa vie

    Née à Paris (France) le 19/12/1915 ; Morte à Plascassier, Alpes Maritimes (France) le 10/10/1963

    La vie d’Edith Piaf aura été brève et intense, le destin la rattrapant toujours lors de brefs instants de bonheur. La "môme" n’aura jamais su se guérir des blessures de l’enfance et des désillusions de l’amour. Elle a dédié sa vie à son public, sa relation la plus fidèle et la plus sincère.

    Le patrimoine laissé par Piaf est immense et nombre de ces chansons à l’image de "La vie en rose", de "L’hymne à l’amour" ou de "Non, je ne regrette rien" demeurent encore dans l’inconscient collectif.

    Piaf est sans conteste l’artiste féminine qui aura le plus marqué le XXème siècle, tant par la grandeur de sa voix que par son destin des plus tragiques.

    > Une enfance sans attache

    Issue d’une famille d’artistes de rue, Edith Giovanna Gassion naît à Paris dans le quartier de Belleville, le 19 décembre 1915. Son père est contorsionniste dans un cirque itinérant. Sa mère est chanteuse de rue. Edith ne connaît pas l’existence d’une enfant normale et mène une vie déstructurée. Elle fait face à la solitude et aux premières déceptions lorsque sa mère l'abandonne pour gagner sa vie.

    Son père, soucieux du bien être de sa fille, prend la décision de la protéger et la confie à sa grand-mère paternelle, patronne d’une maison close en Normandie, avant de partir au front. A l’âge de huit ans, Edith développe une maladie des yeux, la kératite. Elle devient aveugle mais ressort miraculée.

    A la fin de la guerre, Edith et son père repartent sur les routes où tous deux mènent une vie de Bohème. C’est en accompagnant son père lors de ses spectacles de rue qu’Edith se découvre un talent pour la chanson. Elle dispose d’une voix unique qui va lui permettre d’atteindre le firmament des stars. A 15 ans, fatiguée de cette vie itinérante, Edith part vivre sa vie. Elle rencontre son premier amour Louis Dupont, qu’elle surnomme affectueusement "P’tit Louis". En 1933, une petite Marcelle naît de leur rencontre. Cependant, le bonheur est de courte durée. A l’âge de deux ans, Marcelle meurt d’une méningite foudroyante.

    > Des débuts prometteurs

    Edith repart dans le Paris dépravé noyer son chagrin. Elle est souvent accompagnée de sa meilleure amie, Simone, dite "Momone". Les deux amies sont inséparables et font les quatre cent coups ensemble. Parallèlement à cette vie de débauche, Edith chante dans les rues de Pigalle et de Belleville où elle commence, grâce à son don, à gagner sa vie.

    C’est le plus grand des hasards qui met Louis Leplée sur sa route. Gérant du cabaret Le Gerny's des Champ Elysées, il est le premier homme à lui faire confiance. Il l’engage dans son cabaret et la rebaptise "La môme Piaf". Comme l’oiseau, Edith, malgré sa petite taille – elle ne mesure qu’1m47 – dégage une force de caractère inégalable et une voix hors du commun. Elle est très vite repérée par le Paris artistique de l’époque. Jacques Canetti, l’un des producteurs les plus influents, est immédiatement impressionné. Il la signe sur son label Polydor où elle enregistre son premier disque "Les mômes de la cloche".

    Cependant, le destin la rattrape une nouvelle fois lorsque Louis Leplée est assassiné. Ce fait divers, relayée dans la presse de l’époque, ternit un temps la carrière d’Edith. Elle ressort profondément meurtrie de cet épisode mais se relève pourtant. Sa rencontre avec Raymond Asso lui redonne de nouveaux espoirs. Amoureux de Piaf, ce dernier insiste pour lui faire écouter "Mon légionnaire" sur une musique de Marguerite Monnot, qui sera l’amie d’Edith jusqu’à la fin de sa vie. Il devient son auteur attitré, son amant et son coach vocal. En  janvier 1937, Edith  enregistre "Mon légionnaire". "La môme" n’est plus, ce sont les premiers débuts d’Edith Piaf.

    > Le chemin du succès

    A seulement 23 ans, Edith Piaf trouve son premier engagement. Sous les conseils de Raymond Asso, elle est formée pendant des mois pour devenir une grande artiste du Music Hall. Elle fait ses premiers pas sur la scène de l’ABC où elle connaît son premier triomphe. Très vite, elle passe en tête d’affiche à Bobino. Edith devient une star et se tourne vers de nouveaux horizons sans abandonner la chanson. Elle rencontre le comédien Paul Meurisse qui sera son amant pendant deux ans. C’est auprès de lui qu’elle fera ses débuts au théâtre dans Un bel indifférent puis au cinéma dans Montmartre sur scène. Sur ce dernier tournage, elle fait la rencontre de Henri Contet qu’elle prend comme nouveau pygmalion et qui sera un des auteurs majeurs de sa carrière. Son talent pour l’art dramatique lui vaudra de tourner dans une dizaine de films. Pendant l’occupation allemande, Piaf continue à chanter tout en faisant acte de résistance dans des textes aux messages cachés.

    En 1944, Piaf est une artiste accomplie. Sa rencontre avec Montand est une nouvelle étape dans sa carrière. Elle le prend sous son aile et fait de lui un artiste. Parallèlement, elle noue une relation amoureuse avec lui. Sur l’écran, on peut voir le couple dans le film Etoiles de la lumière. Toute sa vie, la chanteuse ne cessera de mêler ses liaisons à sa vie artistique, aidant ses amants à accéder à la célébrité. Edith révèle également un talent pour l’écriture. A la fin de l’année 1945, elle écrit l’un de ses plus célèbres succès internationaux "La vie en rose".

    Pourtant, Edith Piaf n’est pas comblée par le succès. Elle pense déjà étendre sa carrière à la conquête de nouveaux territoires. En 1947, elle lance la carrière des Compagnons de la chanson. Ensemble, ils chantent "Les trois cloches" et embarquent pour les Etats-Unis où ils connaissent un succès relatif. Piaf se sent incomprise, mal aimée. Une critique élogieuse lui redonne espoir. Elle décide donc de persévérer et s’installe pendant quatre mois comme tête d’affiche d’un cabaret huppé de Manhattan. Elle conquiert peu à peu le cœur des américains. C’est d’ailleurs aux Etats-Unis que Piaf fera ses plus belles rencontres. Elle croise le chemin de Marlene Dietrich qui restera l’une de ses plus fidèles amies et de Marcel Cerdan, l’amour de sa vie. 

    Le boxeur français est marié mais la passion qu’il vit avec Edith n’a pas d’égal. Ce couple restera l’un des plus magiques et des plus tragiques du XXème siècle. Marcel Cerdan meurt dans un accident d’avion, le 27 octobre 1949, alors qu’il venait rejoindre Edith, à New York. La môme ne se remettra jamais de ce nouveau coup du destin. Elle surmonte l’épreuve dès le lendemain en montant sur scène et livre une interprétation poignante de "L’hymne à l’amour", qu’elle dédie à son amour perdu. Mais c’est une femme brisée par le chagrin qui naît ce soir là et le désespoir, mué en dépressions chroniques, ne la quittera plus jamais.

    > Entre succès et désespérances

    Dès 1950, Piaf refait surface et chante à la salle Pleyel. Elle fait également bientôt la rencontre de Charles Aznavour. Ce dernier multiplie les casquettes. Il est son chauffeur, son secrétaire mais aussi son confident. Il lui écrit également quelques titres dont l’adaptation française de "Jezebel" et le morceau "Plus bleu que tes yeux" qu’il reprendra en duo virtuel en 1997 sur son album Plus bleu. Piaf est encore une fois à l’origine d’une carrière prometteuse. En 1951, une nouvelle épreuve attend la chanteuse. Elle subit deux accidents de voiture et en ressort fragilisée. Elle est contrainte d’apaiser ses douleurs par des prises régulières de morphine qu’elle mélange avec de l’alcool. Cette consommation devient une véritable dépendance qui l’anéantira physiquement.

    La fin de la vie d’Edith Piaf est à l’image de sa destinée, entre succès professionnels et désespoirs sentimentaux. Edith poursuit son rêve de princesse en épousant Jacques Pills, un chanteur français mais le mariage célébré à New York sera de courte durée. En 1953, Edith Piaf commence à se reprendre en main et subit sa première cure de désintoxication. L’entourage cache l’état de la grande dame à la presse. La chanteuse reste même des mois sans sortir de chez elle. C’est grâce au métier qu’Edith revient à la vie, notamment lors de sa rencontre avec son public à l’Olympia en 1955. Elle repart à l’assaut des Etats-Unis jusqu’à atterrir dans la mythique salle du Carnegie Hall de New York où elle est accueillie avec émotion. Les Etats-Unis seront également pour elle la voix de la rédemption. En 1957, elle fait une ultime cure de désintoxication à New York qui la débarrasse de ses vieux démons.

    Jusqu’à la fin de sa vie, Piaf sera professionnellement comblée. Elle vivra pour son public quitte à s’épuiser sur scène. En 1958, un nouvel accident avec son amant de l’époque, Georges Moustaki, la fragilise. A partir de ce moment, elle se fera plus discrète. En 1961, elle revient néanmoins sur scène pour sauver la célèbre salle parisienne, l’Olympia, de la faillite. Elle y livre son dernier testament "Non, je ne regrette rien" et, épuisée, s’écroulera sur scène à de multiples reprises. A l’été 1961, elle rencontre le dernier homme de sa vie, Théo Sarapo, un jeune chanteur grec de 26 ans. Elle l’épouse l’année suivante. Edith Piaf décède le 10 octobre 1963 dans sa résidence du sud. Elle n’a que 47 ans mais les excès et les souffrances de la vie lui en donnent 20 de plus. Toute son existence, Piaf aura vécu pour les autres, pour son public, pour ses amants. Elle a tout donné et reste encore aujourd’hui l’une des plus grandes voix de la chanson française.

     

    Edith Piaf est pour moi l'une des plus grandes artistes françaises, que j'apprécie beaucoup pour sa voix et tout spécialement pour la plus part de ses chansons les plus célèbres (comme La Vie en Rose) et qui aurait sans doute fait d'autres chansons à succès, mais qui malheureusement, comme Balavoine, a eu une vie bien courte & tragique.

     

    Voici mes titres préférés parmi toutes ses chansons (vidéos + paroles pour certains):

     

     

     

     

     

     

    « Musiques Russes CélèbresVivaldi »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Commentaires

    4
    Vendredi 4 Mars 2016 à 19:01

    Bonsoir mon cher Rémi.

    C'est avec un grand plaisir que j'ai parcouru ce merveilleux hommage que tu as fait à cette icône, cette grande dame de notre chanson française. Elle fut ce phare , cette étoile qui a brillé partout dans le monde. De fait elle est immortelle! 

    elle a tout donné pour son public, pour la musique, même lorsque cela n’était pas facile ! oui une grande dame de la chanson pour laquelle j'ai une admiration sans borne. Merci de ce magnifique hommage que tu lui a rendu !

    c'est toujours un véritable plaisir de passer par chez toi ! un blog bien agréable et passionnant!

    bravo à toi Rémi!

    bien amicalement

    claude cool

      • Dimanche 6 Mars 2016 à 13:25

        Bonjour Claude,

        Ton passage sur mon blog me fait bien plaisir, et c'est toujours agréable de lire tes commentaires...Comme tu le dis si bien, elle restera éternellement dans nos mémoires parmi nos plus grandes icônes de la chanson française (Balavoine, Michel Berger, etc...) qu'on est pas prêt d'oublier, bien au contraire !! cool

        Merci pour ton magnifique commentaire, je suis très touché !! smile Ton blog est aussi très intéressant, c'est un plaisir de venir voir ton blog musical et d'écouter tes enregistrements d'artiste ! Je retournerai te voir très bientôt...

        Bien amicalement,

        Rémi

    3
    Vendredi 4 Mars 2016 à 11:37

    Bonjour cher Rémi,

    Je découvre cette nouvelle rubrique avec des grands artistes disparus qui nous manquent.Je choisi de laisser un commentaire sur Edith Piaf, cette grande dame à la voix inoubliable.Merci pour cet article intéressant et complet.

    Je te remercie d'être passé sur mes blogs, c'est toujours un plaisir pour moi de te lire.Merci pour tes compliments concernant mes enregistrements, c'est agréable et encourageant ! la chanson "The promise" du groupe WITHIN TEMPTATION que tu as aimé est une de mes préférée, je l'ai beaucoup travaillé pour l'interpréter le mieux possible.Ce groupe fait partit de mes favoris parmi d'autres...

    J'espère que tu vas bien ? Fernand et moi ça va.Chez nous il pleut et il fait froid avec du vent, quel temps morose mais c'est l'hiver...Ma bronchite est guérie, je peux me remettre au chant.Un mois sans chanter cela m'a manqué ! En ce moment je travaille sur le morceau "Venise" de Gounod demandé par ma professeur, c'est un beau morceau classique.Je ne peux pas l'enregistrement car je n'ai pas l'instrumental, dommage.Sinon je travaille sur d'autres morceaux de metal symphonique que j'adore, en particulier de WITHIN TEMPTATION.Je trouve que j'ai encore progressé.Une de mes amies chanteuses que je connais sur Facebook dit que ma voix est soprano lyrique, ma professeur de chant dit que je suis soprano léger mais il est vrai qu'elle ne m'entend qu'aux cours de chant , à voir avec le temps car une voix évolue constamment... 

    A bientôt, passes un agréable week-end.Bisous de Fernand et moi smile

    Florence 

      • Vendredi 4 Mars 2016 à 16:49

        Bonjour Florence,

        Ca fait un certain temps que tu n'étais pas venue me rendre visite (tout comme moi d'ailleurs sur tes blogs), mais je peux le comprendre, surtout si t'avais une bronchite. Ca me fait bien plaisir de te lire à nouveau ! yes Tant mieux pour toi si tu t'es rétablie, c'est une bonne chose.

        Merci donc pour ton commentaire sur cet article ! En effet, Edith Piaf était une grande artiste avec une sacré voix, mais disparue trop tôt comme beaucoup d 'autres...

        Je ne connais pas ce groupe dont tu parles mais en tout cas j'aime beaucoup ce titre, et tu l'as en effet très bien interprété, bravo pour tes progrès, le chant lyrique te va bien (que tu sois soprano lyrique ou soprano léger peu importe) alors si t'adores ce répertoire continue ainsi...

        Dans ma région, il fait encore un peu froid, le temps est plus ou moins gris selon les jours, mais pas de neige. En fait, l'hiver n'est pas vraiment là, c'est plutôt un automne perpétuel, le temps est très bizarre... Sinon, moi ça pourrait aller mieux mais ça va, merci.

        A très bientôt de te lire... Passe un bon week-end ! smile

        Bisous,

        Rémi

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :